Comment gérer l’expropriation

Réussir à gérer une procédure d’expropriation : consultez cet argumentaire pour vous aider…

1. Qu’est-ce qu’une expropriation pour utilité publique et quel est son fondement juridique ?

Une expropriation pour utilité publique est une procédure permettant à une collectivité publique de prendre possession d’un bien immobilier privé, même sans le consentement du propriétaire, pour un projet d’intérêt général. Elle est encadrée par le Code de l’expropriation pour cause d’utilité publique et les principes constitutionnels de protection de la propriété privée (article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen).

2. Quelles sont les conditions pour qu’une expropriation soit légalement justifiée ?

Trois conditions cumulatives sont essentielles : 

  • une atteinte à la propriété privée proportionnée à l’intérêt public du projet.
  • un intérêt public avéré et légitimement poursuivi ;
  • l’absence d’alternatives raisonnables permettant de réaliser le projet sans expropriation ;

3. Qui peut engager une procédure d’expropriation ?

L’État, les collectivités territoriales (régions, départements, communes), et certains établissements publics peuvent engager une procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique.

4. Comment se déroule la phase administrative de la procédure d’expropriation ?

Elle comprend une enquête publique (pour justifier l’utilité publique du projet) et une enquête parcellaire (pour déterminer les parcelles concernées et leurs propriétaires). Des avis doivent être recueillis et des observations peuvent être formulées.

5. Quels sont les documents importants de la phase administrative ?

La Déclaration d’Utilité Publique (DUP) et l’arrêté de cessibilité. Ces deux actes administratifs peuvent faire l’objet d’un recours contentieux devant le tribunal administratif.

6. Quelle est la durée des enquêtes publiques et parcellaires ?

Chaque enquête dure au minimum 15 jours. Elles peuvent se dérouler simultanément.

7. Comment se déroule la phase judiciaire de la procédure d’expropriation ?

Si la DUP est validée, la phase judiciaire détermine le transfert de propriété. Elle peut se faire à l’amiable ou, en cas de désaccord, par décision judiciaire du juge de l’expropriation.

8. Quel est le rôle du juge de l’expropriation ?

Le juge de l’expropriation statue sur le transfert de propriété et fixe le montant de l’indemnisation en cas de désaccord entre le propriétaire et l’expropriant. Il vérifie le respect des conditions légales d’expropriation.

9. A quel moment l’expropriant prend-il possession du bien ?

L’expropriant ne peut prendre possession du bien qu’après le paiement de l’indemnisation au propriétaire.

10. Quel est le montant de l’indemnisation due au propriétaire ?

Le propriétaire a droit à une “juste et préalable indemnisation” pour la totalité du préjudice subi, incluant la valeur du bien, les frais de déménagement, les éventuels manques à gagner et tous autres dommages.

11. Comment l’indemnisation est-elle évaluée ?

L’évaluation est souvent effectuée par le service des Domaines. Le propriétaire peut contester cette évaluation par une contre-expertise.

12. L’assistance d’un avocat est-elle obligatoire ?

L’assistance d’un avocat est souvent obligatoire, notamment dans la phase judiciaire de la procédure.

13. Quels sont les délais pour contester la DUP et l’arrêté de cessibilité ?

Les délais de recours contre la DUP et l’arrêté de cessibilité sont précisés dans les actes administratifs et varient selon le type d’acte. Ils sont généralement courts, de l’ordre de deux mois.

14. Quels sont les délais pour contester le jugement du juge de l’expropriation ?

Les délais de recours contre le jugement du juge de l’expropriation sont également courts et précisés dans le jugement lui-même. Un recours en appel puis en cassation sont possibles.

15. Quels arguments peut-on utiliser pour contester une expropriation ?

Vous pouvez contester en faisant valoir l’absence d’intérêt public, l’existence d’alternatives, la disproportionnalité de l’atteinte à votre droit de propriété, ou des vices de procédure.

16. Que se passe-t-il si vous refusez de céder mon bien ?

Le refus de céder votre bien n’empêchera pas la procédure d’expropriation, mais peut entraîner des complications et des coûts supplémentaires.

17. Puis-je négocier le prix d’expropriation ?

Oui, une négociation amiable est toujours possible avant la phase judiciaire.

18. Quelles sont les conséquences de ne pas engager de recours ?

L’absence de recours peut signifier l’acceptation implicite de la décision d’expropriation et de l’indemnisation proposée.

19. Où puis-je trouver des informations et une assistance juridique ?

Des associations de défense des propriétaires, des avocats spécialisés en droit de l’expropriation, et des services juridiques de l’État peuvent fournir des informations et une assistance.

20. Quelles sont les sanctions possibles en cas de manquement aux obligations du propriétaire ou de l’expropriant ?

Des sanctions peuvent être prises en cas de non-respect des délais, des obligations de publicité, ou de manquement aux procédures légales.

Autres publications

Besoin d’un accompagnement
sur mesure ?

Que vous soyez un particulier, une entreprise ou une collectivité, AD PUBLICA vous accompagne dans la résolution de vos problématiques juridiques.

Contactez-nous dès aujourd’hui pour échanger sur votre situation et définir ensemble la meilleure stratégie.

Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.
=